Un an après le début de la crise du virus couronné, comment ne pas ressentir de l'amertume, alors que de nouvelles restrictions menacent encore nos fêtes de la Pâque si proches ?
jeudi 25 mars 2021
Lettre aux adhérents N°20 - Comme un goût amer dans la Pâque
dimanche 21 mars 2021
Webconférence - L'enjeu de l'Election - Abraham dans l'iconographie des trois monothéismes - Mardi 13 avril 2021
La figure d’Abraham occupe une place privilégiée dans l’iconographie depuis le premier siècle de notre ère. L’interprétation des épisodes de la vie du premier Patriarche fait écho aux préoccupations des monothéismes qui s’affrontent sur le terrain de l’Election. Chacun d’entre eux commente et adapte ainsi à son dogme les événements et les légendes qui jalonnent la vie du « découvreur » du Dieu unique.
L’art,
influencé par l’exégèse, révèle les terrains d’accord et les points de rupture
entre les religions abrahamiques. Il permet aussi de dresser un état du
dialogue interreligieux à travers le temps et les lieux de rencontre. Au-delà,
les sentiments et choix cornéliens que lui imposèrent les épreuves suscitent aussi
l’intérêt des humanistes et des artistes contemporains.
Sonia Fellous propose d’analyser des scènes de la vie du Patriarche et d’exposer les enjeux idéologiques qui influencent leur traitement, de l’Antiquité à nos jours.
mardi 23 février 2021
Webconférence - Sagesse et Prophétie - De l'écrit à l'oral
Penser la tradition juive aujourd’hui, c’est proposer un regard double sur le texte écrit de la Tora, révélée au Sinaï, ainsi que sur le commentaire oral que le Talmud a édifié.
Prophétie
divine et sagesse humaine ont permis d’offrir à notre réflexion les récits
bibliques qui ont structuré notre identité, et les textes de la tradition orale
qui explicitent la vision juive du destin de l’humanité.
Deux
origines pour une même réflexion, écrit et oral, qui convergent dans une
approche de la connaissance.
lundi 21 décembre 2020
Webconférence - Les femmes dans la généalogie de Jésus
Dans les généalogies, les cultures sémitiques se réfèrent surtout aux pères et aux ancêtres masculins, mais l'histoire juive retient quatre matriarches (Sarah, Léa, Rachel et Rebecca). Matthieu, s'adressant aux chrétiens issus du judaïsme, mentionne quatre autres femmes dans la généalogie qui ouvre son évangile, venant aussi de l'histoire d'Israël : Tamar (Gen 38) et Ruth, aïeules du roi David ancêtre du messie, Batsheva, mère du roi Salomon fils de David (2 Sam 11 - 12-25), et Rahav, dont la tradition en fait l'épouse de Josué (Jos 2 et 6).
Quelle figure, quel rôle Matthieu attribue-t-il à Jésus, qu'il considère comme "son" messie, en désignant "ses” matriarches avec Marie ? Par quels chemins détournés ces femmes, grâce à leur confiance et leurs initiatives, mettent-elles le cap vers le messie ?
P. Hoffmann et Y. Bartak nous proposent de mieux connaître le rôle de ces femmes dans l'histoire de l'Alliance.
jeudi 5 novembre 2020
Une lettre du Rabbin Daniel Farhi
Deux hommes qui ne devaient pas mourir.
Les deux lectures bibliques hebdomadaires de ce
shabbath nous parlent de deux hommes, plutôt deux enfants, qui ont échappé à une
mort certaine. Le premier, mentionné dans la parasha Vayéra au chapitre 22 de la Genèse, est Isaac, fils d’Abraham et de Sarah. Le second est mentionné dans
la haftarah (passage des Prophètes) qui accompagne cette parasha (II Rois, 4, 1-37) ;
il n’est pas nommé, ni ne sont nommés ses parents. Je pense que les rabbins qui
ont choisi les textes prophétiques pour accompagner la lecture hebdomadaire de
la Torah, en juxtaposant ces deux récits, ont voulu nous enseigner la valeur de
la vie et combien celle-ci doit être préservée quand bien même les croyances et
coutumes inciteraient à la mépriser.
dimanche 1 novembre 2020
Web-conférence - Le Serviteur souffrant
A partir du livre de Bruno Charmet, Approches juives et chrétiennes du Serviteur souffrant (Is 52-53), éd. Parole et Silence, 2019 , Liliane Apotheker, vice-présidente de l'ICCJ, et Bruno Charmet, ancien directeur de l'AJCF, dialogueront autour de cette énigmatique figure qui fascine et attire toujours une foule de croyants, juifs et chrétiens à travers deux millénaires.
Après une lecture substitutive exercée longuement par les chrétiens, les temps sont venus où juifs et chrétiens peuvent reconnaître en ce mystérieux personnage, une figure où la double lecture peut du moins être respectée et écoutée.
samedi 17 octobre 2020
Le nouveau Monde d'Hier
"Je n'ai jamais attaché à ma personne assez d'importance pour être tenté de raconter aux autres l'histoire de ma vie. Il a fallu qu'ils se passât beaucoup de choses, une somme d'événements, de catastrophes et d'épreuves telles que rarement génération d'homme en aura vécu de pareilles, pour me donner le courage de commencer un livre qui eût pour personnage principal ou, plus exactement, pour centre mon propre moi. (...) Contre ma volonté j'ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison et du plus sauvage triomphe de la brutalité qu'atteste la chronique des temps ; jamais - je ne le note point avec orgueil, mais avec un sentiment de honte, - une génération n'est tombée comme la nôtre d'une telle puissance intellectuelle dans une telle décadence morale.
dimanche 27 septembre 2020
Web-Conférence - Le signe de Jonas
« Jonas dans son poisson », « Jonas maugréant sous son ricin » : ce sont les deux images que l’on retient le plus souvent de ce « petit » prophète rebelle, si marquant qu’il a sa place dans les trois religions monothéistes et est lu à Yom Kippour.
En faisant
un « zoom » sur ce texte biblique qui ne compte que 48 versets et que
nous aurons sous les yeux, le p. Hoffmann nous propose d’en tirer des enseignements
et nous faire découvrir Jonas à travers Les Chapitres (Pirqé) de
Rabbi Eliezer, pour un partage des interprétations possibles.
dimanche 13 septembre 2020
Lettre aux adhérents N°19 - Roch Hachana 5781
Chers amis,
En cette année si particulière, et malgré la difficulté ou même l'impossibilité de se rencontrer, nous privant particulièrement des grandes fêtes tant attendues par toutes les générations depuis Pessah/Pâques, nous souhaitons toutefois marquer du signe de l'espérance la nouvelle année qui s'ouvre avec Roch Hachana, que fêteront à partir du prochain shabbat les familles et communautés juives, suivie de Yom Kippour (le 27 septembre) et Souccot (les 2 et 3 octobre).
Alors que la maladie aggrave une tendance de notre société à éloigner et isoler, nous espérons qu'ils pourront se retrouver nombreux et protégés pendant cette longue période de célébrations, jeûnes et moments de méditation et de prière, jusqu'à l'ouverture du nouveau cycle de lecture de la Torah, le 10 octobre (Sim'hat Torah).
Pendant la même période, les chrétiens pourront, par leurs lectures liturgiques, accompagner le peuple juif priant et célébrant le rapport au Père et à son prochain, sur le chemin du pardon dans la miséricorde infinie de Celui qui ne demande rien d'autre que chacun de nous "pense aux commandements et ne garde pas de rancune envers le prochain, pense à l'Alliance du Très-Haut et soit indulgent pour qui ne sait pas." (Ben Sira le Sage, 28, 7), qu'il soit ouvrier de la première ou de la onzième heure.
C'est un peu comme si, même sans se le dire ou s'en rendre compte, l'Eglise se souvenait de ses racines en suivant le parcours de sa sève montante.